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BONNES PRATIQUES
Programmation


Pour une programmation inclusive pour toutes et tous

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Programmation

Tout le monde doit pouvoir participer pleinement aux activités de loisir. Adopter une approche inclusive dans la conception et la mise en œuvre de la programmation permet d’assurer que personne ne soit exclu en raison de son âge, de son genre, de son origine, de sa situation économique ou de sa capacité physique par exemple. Les recommandations suivantes visent à soutenir les organismes de loisir dans la création d’activités accessibles, représentatives et sécuritaires pour toutes et tous.

Organiser des activités spécifiquement pour certains groupes

Organiser des activites specifiquement

Certaines activités, notamment physiques, de plein air ou culturelles, ont longtemps été inaccessibles à certaines catégories de personnes – femmes, personnes racisées, personnes en situation de handicap, etc. Créer des moments ou espaces réservés peut aider à (re)prendre confiance en étant dans un environnement sécuritaire.

Exemples : 

  • Des plages horaires réservées aux femmes pour la baignade peuvent permettre à celles issues de communautés religieuses de participer.

  • De même, une randonnée LGBTQ2+ peut favoriser un espace de détente sans peur du jugement.

Attention ! Ces activités doivent être pensées par et pour les groupes concernés. Une soirée de poésie queer, par exemple, doit être conçue et animée par des personnes queers pour éviter la récupération symbolique.

Favoriser la gratuité, la contribution volontaire ou les paiements modulés selon les revenus.

Favoriser la gratuite

Certaines populations, comme les femmes, les personnes racisées, autochtones ou LGBTQ2+, sont plus susceptibles de vivre une précarité économique. Offrir des tarifs modulés ou des activités gratuites permet de réduire les barrières financières.

Exemples : 

  • Proposer une inscription à contribution volontaire

  • Offrir un passe-loisir pour familles à faible revenu permet à plus de personnes de participer. Certaines municipalités subventionnent ces approches.

Attention ! Il faut préserver la dignité des personnes. Éviter de demander des preuves de revenu ou de discuter de finances dans des espaces publics. Un climat de confiance et de confidentialité est essentiel.

Consulter les personnes participantes sur leurs besoins et leur satisfaction

Consulter les personnes participantes

Pour bâtir une programmation réellement inclusive, il faut comprendre les besoins et les expériences des personnes participantes. Les consultations permettent d’ajuster les activités, l’équipement, les horaires ou encore les approches d’animation.

Exemples : 

  • Après un atelier intergénérationnel, demander aux personnes aînées si le rythme leur convenait ou si le matériel était adapté.

  • Pour les personnes immigrantes, vérifier si les consignes étaient compréhensibles ou si la langue utilisée posait problème.

Attention ! Si les recommandations recueillies ne sont pas prises en compte, cela risque de créer de la frustration. Éviter les questions trop personnelles : l’objectif est d’améliorer la programmation, pas d’évaluer les individus.

Prendre en compte les enfants du public ciblé

Prendre en compte les enfants

Certaines personnes, notamment les femmes, surtout celles issues de l’immigration, ou encore les familles à faible revenu, ont moins d’accès au loisir en raison des responsabilités parentales. Offrir des solutions adaptées permet d’améliorer leur participation.

Exemples : 

  • Proposer un service de garde pendant les activités.

  • Planifier les activités à des heures compatibles avec la conciliation famille-travail.

  • Offrir des activités parent-enfant ou en parallèles (ex. : un atelier créatif pour les enfants pendant un cours de danse pour les parents).

Faire preuve de flexibilité dans les horaires et dans l’engagement demandé

Faire preuve de flexibilite

Certaines populations (travailleurs atypiques, familles recomposées, personnes vivant avec un trouble de santé mentale, etc.) ont besoin de souplesse pour participer.

Exemples : 

  • Proposer des séances « à la carte » ou des ateliers sans obligation de présence continue permet à plus de personnes de s’impliquer. Une personne vivant avec de l’anxiété sociale pourrait participer de manière irrégulière sans se sentir jugée.

  • C’est aussi vrai pour les périodes d’inscriptions qui sont parfois limitées et vont donc privilégier certains groupes au détriment d’autres.

Favoriser les moments

Favoriser les moments d’échanges et de socialisation

Pour certaines populations, comme les personnes immigrantes nouvellement arrivées ou les personnes aînées, le loisir peut-être un moyen de briser l’isolement et de tisser des liens sociaux.

Exemples : 

  • Intégrer un moment d’échange informel à la fin des activités (ex. : pause-café, cercle de discussion).

  • Prévoir des activités collectives où la coopération est encouragée (ex. : jeux d’équipe, jardin communautaire).

  • Permettre le flânage.  

Ces moments renforcent le sentiment d’appartenance et favorisent l’implication durable.

Bien decrire les activites

Bien décrire les activités, leur rythme et les capacités physiques requises

La mention « ouvert à tous » ne suffit pas à garantir l’accessibilité. Décrire clairement le niveau d’intensité et les capacités physiques nécessaires pour réaliser une activité aide les personnes à choisir en connaissance de cause sans reproduire de stéréotypes.

Exemples : 

  • Indiquer si l’activité se déroule debout, assis, sur le sol ou nécessite de se déplacer sur de longues distances.

  • Préciser le niveau d’effort : « faible impact pour les articulations » ou « rythme soutenu ».

Cela permet d’inclure des personnes âgées, des personnes en convalescence ou encore des parents en post-partum. Les personnes sont les meilleures jugent de leur propre capacité à participer à une activité.

Bonnes pratiques de programmation
spécifiques à une oppression

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