Psychophobie
Mieux comprendre l'inclusion pour les personnes ayant des troubles de santé mentale
La psychophobie, qu'est ce que c'est?
Il s’agit de l’ensemble des préjugés, stéréotypes, peurs et discriminations envers les personnes qui ont (ou qui semblent avoir) un trouble de santé mentale.
Selon la définition de l’OMS , la santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle fait partie intégrante de la santé et du bien-être, sur lesquels reposent nos capacités individuelles et collectives à prendre des décisions, à nouer des relations et à bâtir le monde dans lequel nous vivons.¹
La psychophobie peut viser les personnes atteintes de troubles de santé mentale (dépression, anxiété, troubles du comportement alimentaire…), mais aussi les personnes atteintes d’un trouble du neurodéveloppement (par exemple l’autisme ou le TDAH).
Quelques chiffres
Les données clés liées aux personnes ayant un trouble de santé mentale au Québec :
20%
de la population du Québec, soit une personne sur cinq, sera affectée par un trouble de santé mentale au cours de sa vie.²
19%
des universitaires québécois en 2018 avaient des symptômes dépressifs.³
58%
des universitaires québécois en 2018 présentaient un niveau élevé de détresse psychologique.³
35%
de la population étudiante collégiale au Québec affirme ressentir de l’anxiété en tout temps.⁴
Depuis les années 1990, le niveau de santé mentale de la population étudiante du Québec est en déclin. Ces proportions seraient encore plus grandes pour les universitaires qui appartiennent aux communautés LGBTQ2+.³
Au Québec, parmi les jeunes du secondaire, 41% des filles désirent être plus minces et 24% des garçons aimeraient être plus musclés. Une insatisfaction corporelle chez les jeunes augmente les risques de dépression, les comportements à risque pour la santé, l’abandon de la pratique d’activités physiques et diminue leur estime de soi.⁵
De meilleures connaissances scientifiques ont entraîné une augmentation des diagnostics de TDAH (Trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) au Québec comme ailleurs en Occident. De 5% à 7% des enfants seraient atteints. Bien que la génétique soit souvent à considérer, la pollution atmosphérique et les insecticides pourraient également être des facteurs aggravants. ⁶
Défis sociaux et démographiques
Les personnes vivant avec un trouble de santé mentale sont fortement exposées à la stigmatisation, ce qui signifie que l’ensemble de la population a tendance à leur attribuer des caractéristiques menaçantes ou non-désirables, ce qui entraîne un isolement et un rejet social de ces personnes. La stigmatisation entraîne des comportements discriminatoires envers ces personnes, tels que l’exclusion, le rejet, l’infantilisation, l’hostilité ou la pitié.
Ainsi, la stigmatisation que vivent les personnes ayant un trouble de santé mentale, est tout aussi néfaste que le trouble de santé mentale en lui-même. En effet, la stigmatisation provoque un sentiment de honte, augmente la détresse psychologique et le risque suicidaire, et diminue la qualité de vie et la confiance en soi. De plus, cette stigmatisation finit par être internalisée par les personnes elles-mêmes, qui, en réaction, s’auto-déprécient et n’osent plus entreprendre de nouvelles choses, ce qui limite leur participation aux activités de loisir.
Les paroles inappropriées
Déconstruire des comportements et des préjugés
Situations
Agir contre la psychophobie dans ses pratiques au quotidien :
Découvrir les ressources
Merci à l'Association québécoise pour la réadaptation psychosociale pour leur collaboration au projet !
Les sources
¹ OMS. « Santé mentale : renforcer notre action »
² Gouvernement du Québec. « A propos des troubles mentaux ». 3 décembre 2021.
³ ⁴ Ministère de l’enseignement supérieur du Québec (2021). « Plan d’action sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur ».
⁵ ÉquiLibre (2014). Résultats du sondage « Poids et image corporelle chez les jeunes : mieux comprendre la réalité et les besoins des enseignants en éducation physique du Québec ». Montréal, Québec, 34 p
⁶ Association québécoise des neuropsychologues. « TDAH » Site consulté le 18 juillet 2023