Grossophobie
Mieux comprendre l'inclusion pour les personnes grosses
La grossophobie, qu'est ce que c'est?
L'ensemble des préjugés, stéréotypes, peurs et discriminations en lien avec le poids des personnes à l’égard des personnes grosses. Ces comportements, attitudes et mesures discriminantes, voire hostiles, sont la cause d’inégalités, de rejets et de violences envers les personnes grosses. C’est également la peur de grossir, de prendre du poids.
Quelques chiffres
Les données clés liés à l’image corporelle au Québec :
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Selon un sondage Léger, au Québec en 2021, une personne sur quatre a déclaré avoir déjà vécu de la discrimination en lien avec son poids, que ce soit dans ses relations, au travail, dans les lieux publics, dans la recherche de logement ou dans le système de santé.³
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Les normes de beauté et de minceurs sont particulièrement restrictives pour les filles et les femmes qui vivent donc de manière plus importante les préjugés grossophobes et sont plus facilement jugées sur leur apparence physique que les garçons et les hommes. Ceci est encore plus vrai si une autre facette de son identité entre en interaction, par exemple une femme lesbienne et grosse sera encore plus sujette à la discrimination à l’égard de son poids. C’est ce que permet de considérer l’intersectionnalité.
Défis sociaux et démographiques
Les discours sur le contrôle du poids et les régimes sont omniprésents, alors que les facteurs qui influencent le poids sont pour la grande majorité hors du contrôle des individus – génétique, âge, hérédité, état de santé, statut socioéconomique, environnement social, etc. Perdre du poids n’est donc pas une question de volonté. Plus que le poids, ce sont les saines habitudes de vie (alimentation, sommeil, tabagisme, activité physique, etc.) et la santé mentale (stress, estime de soi, etc.) qui influencent l’état de santé d’un individu, qu’il soit gros ou mince.
Longtemps, le poids a été considéré comme un élément déterminant de l’état de santé d’une personne. La science a depuis évolué pour démontrer que cette association est trop simpliste. Par ailleurs, cette association alimente la grossophobie ambiante et favorise les discriminations et les préjugés envers les personnes grosses. Celles-ci sont souvent perçues injustement comme paresseuses, sans volonté, sans discipline ni motivation, ce qui justifie les railleries, les commentaires désobligeants et les comportements humiliants à leur égard.
Il existe, par ailleurs, dans nos sociétés occidentales, un culte de la minceur qui entretient un idéal de beauté inatteignable pour une grande partie de la population. La grossophobie peut se manifester de manière plus ou moins frontales, à travers notamment différentes micro-agressions et peut avoir des impacts importants sur la santé physique et mentale des personnes grosses.
Les paroles inappropriées
« T’es pas grosse, t’es belle »
Ce qui sous-entend qu’on ne peut pas être gros et beau en même temps.
« Tu as l’air en forme, est-ce que tu as maigri? »
Ce qui sous-entend qu’une personne grosse n’est pas en santé.
Déconstruire des comportements et des préjugés
Prendre pour acquis qu'une personne grosse n'aime pas son corps, qu'elle n'a pas de bonnes habitude de vie
Les facteurs qui influencent le poids sont en majorité hors de contrôle des personnes, et les personnes grosses peuvent très bien se sentir bien dans leur peau.
Ne jamais avoir de vêtements ou d'équipements adaptés à sa taille
Cela renvoie les personnes grosses à l’idée selon laquelle leur poids n’est pas considéré comme normal.
Regarder avec insistance les corps gros.
Cela véhicule l’idée que les corps gros ne correspondent pas à la norme, et peut mettre les personnes mal à l’aise.
Annoncer vouloir ou devoir maigrir.
Cela perpétue la norme qui valorise les corps minces.
Situations
Agir contre la grossophobie dans ses pratiques au quotidien :
Découvrir les ressources
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Boîte à outils « Grossophobie et image corporelle : S’outiller pour mieux intervenir
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Banques de photos représentatives des diversités corporelles.
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Outils de sensibilisation et de pratiques à adopter pour les intervenants et les intervenantes.
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L’épisode 10 « Grossophobie » du balado À Huis Clos
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Balado Au-delà du miroir : réflexions sur l’image corporelle
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« Les personnes obèses sont-elles bien soignées? » Guillemette, Mélissa (2019). Québec Science, 14 février 2019
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« Grossophobie : un phénomène mondial aux conséquences néfastes pour tous » Puhl, Rebecca (2021) The conversation, 7 juin 2021.
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La vie en gros. Regards sur la société et le poids Bergeron, Mickaël (2019) Les éditions somme toute, 248p.
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Grosse, et puis? Connaître et combattre la grossophobie Bernier, Édith (2020) aux éditions Trécarré.
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Séries « Corps » de Rad
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Campagne Méfiez-vous des apparences trompeuses, Association pour la santé publique du Québec