Racisme
Mieux comprendre l'inclusion pour les personnes racisées
Le racisme, qu'est ce que c'est?
Il s’agit d’une idéologie reposant sur l’existence et la hiérarchisation de « races » humaines et par le fait même, de la supériorité de certains groupes sociaux (généralement blancs) sur d’autres, en raison de la couleur de peau ou le pays d’origine. Le racisme est source de violences, de discriminations, d’inégalités, de marginalisation, d’oppressions et d’exclusion.
Le mot « race » n’est plus utilisé, car au sens biologique tous les humains appartiennent à la même espèce. Par contre, si les « races » n’existent pas, le racisme existe lui bel et bien.
Quelques chiffres
Les données clés liées aux racisées au Québec :
13%
En 2016, 13% de la population québécoise était racisée, comparé à 22,3% pour l’ensemble du Canada.¹
205 015
Le recensement de 2021 dénombre 205 015 Autochtones au Québec, soit 2,4% de la population, avec une croissance de 14,3%.³
5,1%
En 2021, la population noire représentait 5,1% de la population québécoise, tandis que la population arabe représentait 3,4%.²
59,3%
Les femmes racisées au Canada gagnent en moyenne 59,3% du salaire des hommes blancs.⁴
Parmi les Autochtones recensés en 2021 au Québec : 116 550 sont des personnes des Premières Nations (+30,8%), 61 015 sont des Métis (-12%), et 15 795 sont des Inuit (+13,3%), répartis dans 41 communautés.³
Défis sociaux et démographiques
Bien que la discrimination envers la « race », l’origine ethnique ou nationale, la couleur de la peau ou la religion soit interdite selon la Chartre des droits et libertés de la personne du Québec, des situations racistes, xénophobes ou discriminatoires peuvent tout de même survenir dans n'importe quel milieu.
Les personnes racisées font ainsi face à de la stigmatisation, des violences, de la discrimination et de l’exclusion. Par exemple, les personnes racisées sont sous-représentées dans les médias, ce qui participe à leur invisibilisation de la sphère publique par rapport à la majorité blanche. Elles sont également peu présentes dans certaines activités de loisir, qui sont presque exclusivement pratiquées par des personnes blanches, pour des raisons historiques et culturelles.
Les paroles inappropriées
Déconstruire des comportements et des préjugés
Éviter les situations d’appropriation culturelle, comme les fêtes thématiques.
L'appropriation culturelle se produit lorsque des éléments d'une culture minoritaire ou marginalisée sont adoptés, utilisés ou exploités par des personnes extérieures sans compréhension ni respect des significations qui y sont associées. Les fêtes thématiques qui s'inspirent de cultures spécifiques, sans respecter leur histoire ni leur signification, peuvent souvent être des formes d'appropriation culturelle. Par exemple, une fête "mexicaine" où les participants et participantes portent des sombreros et imitent des stéréotypes peut réduire une culture à des caricatures, sans reconnaître la diversité et la richesse de celle-ci.
Refuser de prononcer ou d’apprendre un nom perçu comme "complexe".
Un nom est une partie essentielle de l'identité d'une personne et mérite d'être respecté, peu importe sa complexité perçue. L'idée qu'un nom est « trop difficile » à prononcer reflète un manque de volonté d'accepter des différences culturelles.
Toucher les cheveux d'une personne afrodescendante.
Toucher les cheveux d'une personne sans son consentement, en particulier dans le cas des personnes afrodescendantes, est une forme d'intrusion qui peut être vécue comme une violation de l'espace personnel. Ce geste peut être perçu comme une forme d'objectification, car il réduit l'individu à une curiosité physique et nie son autonomie. Il est essentiel de respecter les limites personnelles de chaque individu et de ne pas considérer les caractéristiques physiques comme des éléments à exploiter ou à manipuler sans autorisation.
« Je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir! »
Cette phrase utilise un individu comme « preuve » de non-racisme, mais elle repose sur une idée erronée : connaître quelqu'un d'une autre origine ne garantit pas l'absence de préjugés ou de comportements discriminatoires. Le racisme n'est pas uniquement une question de relations interpersonnelles, mais un système complexe de discriminations et de privilèges, et cette phrase minimise l'importance de reconnaître et de combattre les inégalités raciales dans la société.
Situations
Agir contre le racisme dans ses pratiques au quotidien :
Découvrir les ressources
Pour comprendre davantage l’enjeu du racisme et pour s’outiller sur les pratiques à adopter, plusieurs ressources existent. Voici quelques suggestions :
Merci à la Maisonnée, à AFIO et à l’Institut F pour leur collaboration au projet.