Hétéro- Cisnormativité
Mieux comprendre l'inclusion pour les personnes LGBTQ2+
Qu'est ce que l'hétéronormativité et la cisnormativité?
L’hétéronormativité, c’est considérer l’hétérosexualité comme la norme et non pas comme une orientation sexuelle au même titre que l’homosexualité, la bisexualité, l’asexualité, etc.
La cisnormativité, c’est considérer que les personnes cisgenre, c’est-à-dire une personne dont le sexe attribué à la naissance est le même que le genre auquel elle s’identifie, sont la norme et non pas une identité de genre au même titre que les personnes trans ou non-binaires.
LGBTQ 2+, qu’est-ce que cela veut dire?
Il existe plusieurs variations de l’acronyme pour désigner les enjeux de diversités sexuelles et de genres : LGBT, LGBTQ, LGBTQ2+, LGBTQIA2+, etc. Cet acronyme correspond à :
Lesbienne, Gay, Bisexualité, Trans, Queer, Intersexe, Asexualité, Two-spirit ou Bispiritualité.
Le « + » désigne toute autre orientation sexuelle, identité ou expression de genre qui n’est pas spécifiquement nommée à travers une lettre de l’acronyme. L’acronyme « DSPG » peut également être utilisé comme alternative pour désigner les « diversités sexuelles et la pluralité des genres ».¹
Quelques chiffres
Les données clés liées aux personnes LGBTQ2+ au Québec :
1/200
En 2021, au Québec, 10 155 jeunes de 15 à 34 ans se sont déclarés trans ou non-binaires, soit 1 jeune sur 200.²
50%
des personnes trans considèrent ne pas avoir facilement accès à des services adaptés à leur besoin concernant les services de sports et de loisirs selon un consultation de la ville de Montréal.⁴
72%
craignent subir un traitement défavorable dans les centres sportifs et de loisirs.⁴
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Environ 10 à 15% de la population québécoise déclare une orientation sexuelle autre qu'hétérosexuelle.³
-
Les personnes trans et non conformes dans le genre ont deux fois plus de risque que la population générale de vivre sous le seuil de pauvreté ou en situation d’itinérance.⁵
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Par manque de soutien ou suite à des expériences négatives, plusieurs personnes aînées cachent leur identité LGBTQ2+ lors de leur emménagement dans des établissements de soins.⁶
Il existe au Québec un phénomène d’exode régional des personnes LGBTQ2+ vers les centres urbains, notamment vers Montréal.⁶
La discrimination basée sur l’orientation sexuelle est interdite en vertu de la Chartre canadienne des droits et libertés depuis 1995 et le mariage pour les personnes de même sexe a été légalisé en 2005.
Depuis 2015, les personnes trans peuvent changer la mention de leur sexe et leur prénom légal sans prérequis chirurgical. Toutefois, au Québec, la plupart des documents officiels d’identité demeurent genrés.⁸
Défis sociaux et démographiques
Bien qu’aujourd’hui, au Québec, les personnes LGBTQ2+ ont les mêmes droits que les personnes cisgenres et hétérosexuelles, l’exclusion sociale qu’elles ont historiquement vécue a toujours des répercussions. Les personnes LGBTQ2+ sont encore sous-représentées, marginalisées, discriminées, elles vivent plus souvent dans la pauvreté ou en situation d’itinérance et ont plus de risque de subir de la violence et de l’intimidation.
Par conséquent, plusieurs peuvent connaître un sentiment de méfiance envers les institutions et leurs représentants.
Les paroles inappropriées
Déconstruire des comportements et des préjugés
Situations
Agir contre l'hétéro-Cisnormativité dans ses pratiques au quotidien :
Découvrir les ressources
Pour comprendre davantage les enjeux vécus par les personnes LGBTQ2+ et pour s’outiller sur les pratiques à adopter pour lutter contre l’homophobie et la transphobie, plusieurs ressources existent. Voici quelques suggestions :
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Guide pratique pour des municipalités québécoises inclusives des personnes LGBTQIA2+
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Répertoire des activités de formation et de sensibilisation aux réalités LGBTQ2+ au Québec
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Outils et ressources sur la transition et la pluralité des genres
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Conférence sur les biens inconscients : l’Impact des préjugés sur notre prise de décisions
Merci au Conseil québécois LGBT et à Divergenres pour leur collaboration au projet.