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Sexisme
BONNES PRATIQUES

Pour être inclusif
des femmes
 

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Communication

L’importance d’une communication positive et inclusive en loisir pour lutter contre le sexisme

Malgré une égalité de droit entre les individus peu importe leur sexe ou leur genre, des inégalités de genre demeurent toujours présentes. Pour lutter contre le sexisme, il est essentiel de déconstruire ces préjugés, notamment à travers des communications inclusives.

Bonnes pratiques à adopter

Voici quelques recommandations qui permettent de favoriser les représentations diversifiées de genre et de lutter contre le sexisme. Ces pratiques visent à mettre en place des milieux de loisir plus inclusifs.

C1.

Adopter la communication inclusive en loisir sans biais hétéronormatifs et cisnormatifs

Le masculin n'est pas neutre, le choix des mots non plus et malgré de bonnes intentions, il est facile de reproduire des biais et des stéréotypes dans nos communications, à l’oral comme à l’écrit. Pour assurer une meilleure inclusion, il est donc nécessaire de remettre en question nos habitudes et nos réflexes pour pouvoir en développer de nouveaux plus inclusifs. Il ne faut pas non plus minimiser l’impact que peuvent avoir les mots.

Attention, dans certains cas, il peut être utile d'interpeler spécifiquement un genre, si une activité s'adresse spécifiquement aux femmes par exemple. Toutefois, dans cette situation, il peut être bénéfique de spécifier que les femmes cis et les femmes trans sont les bienvenues, afin de s'assurer que toutes les personnes qui s'identifient comme femmes se sentent interpelées.

​Des outils pour vous aiderPour s’initier à l’écriture inclusive, plusieurs guides et formations sont disponibles. Voici quelques suggestions : Guide

C2.

S'assurer de la parité dans les images et les modèles présentés, en plus de leur diversité.

Les femmes ont longtemps été invisibilisées et écartées des lieux de pouvoir. Les institutions, comme les milieux de loisir, se sont donc souvent construites sans elles. Pour contrer cette discrimination historique, il importe donc d', de lors de la prise de décision et de dans les communications. Avoir une représentation paritaire peut également permettre de rejoindre de nouvelles personnes qui ne se seraient pas senties interpellées sinon.

 

Attention, les femmes ne représentent pas un groupe homogène : elles sont blanches, racisées, issues de l'immigration, autochtones, jeunes, âgées, mères, célibataires, minces, grandes, grosses, avec ou sans handicap, hétérosexuelles, lesbiennes, cis, trans, etc. Puisque LA femme n'existe pas, il est donc important de présenter des modèles féminins diversifiés.

C3.

Éviter les stéréotypes de genres dans les communications, autant à l'oral qu'à l'écrit.

Certains mots sont associés à un genre plutôt qu'à un autre. Par exemple, douceur et gentillesse sont généralement associées au genre féminin, alors que force ou défi sont plutôt associés au genre masculin. Il est donc important de prendre en considération nos biais et les stéréotypes de genres dans nos communications, afin de ne pas les reproduire. Cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas utiliser certains mots, mais plutôt qu’il faut développer le réflexe de se demander pourquoi on utilise ce mot plutôt qu'un autre. Ces stéréotypes peuvent également se refléter dans les images utilisées.

 

Attention, le sexisme peut prendre différentes formes, notamment lorsqu'il se retrouve à la croisée d'autres oppressions, telles que le racisme ou l'âgisme. Ainsi, les femmes noires ont plus de chance de subir du sexisme que les femmes blanches ou du moins ce sexisme pourrait être vécu différemment, à travers des situations différentes. C'est ce que l'intersectionnalité permet de constater et donc de prendre en considération. La connotation de certains mots peut donc être différente selon les femmes.

Ressources humaines



Les femmes sont plus susceptibles de vivre de l’exclusion, de la violence, de l’injustice. Pour contrer les préjugés et les comportements discriminatoires, il est primordial d’adopter des pratiques de ressources humaines inclusives pour favoriser un climat bienveillant envers les femmes.


Bonnes pratiques à adopter

Voici quelques recommandations qui permettre de mettre en place des ressources humaines inclusives et un service à la clientèle bienveillant. Ces pratiques visent à favoriser une expérience positive en loisir pour les femmes.

L’importance de pratiques de ressources humaines et d’un service à la clientèle inclusifs pour lutter contre le sexisme.

R1.

Recruter des profils diversifiés dans son équipe ou lors d’événements

Les femmes ont longtemps été et . Encore aujourd’hui, les femmes sont moins citées dans les médias, elles sont moins invitées à intervenir dans les événements, elles sont moins nombreuses sur les conseils d’administration et elles sont plus susceptibles de se faire interrompre dans les réunions d’équipe. Cela veut dire que leur point de vue est moins souvent entendu et considéré. Pour contrer cette discrimination et cette sous-représentation, il importe donc , de les et de . De plus, il importe de prendre conscience de nos biais et des stéréotypes de genres qui nous entourent. Par exemple, les femmes sont souvent perçues comme de moins bonnes leaders, ce qui joue contre elles lors de promotion dans des postes de gestion.

 

Attention, les femmes ne représentent pas un groupe homogène : elles sont blanches, racisées, issues de l'immigration, autochtones, jeunes, âgées, mères, célibataires, minces, grandes, grosses, avec ou sans handicap, hétérosexuelles, lesbiennes, cis, trans, etc. Puisque LA femme n'existe pas, il est donc important de recruter des profils diversifiés de femmes. Ainsi, si les femmes sont généralement sous-représentées, les femmes racisées, par exemple, le sont encore davantage que les femmes blanches.

R2.

Former son personnel sur les enjeux liés au sexisme et à l’égalité entre les genres.

Les formations sur le sexisme et l’égalité entre les genres sont essentielles pour que vivent les femmes et sur les pratiques à adopter ou à changer pour transformer nos milieux en lieux plus inclusifs. Différentes formations existent, par exemple sur la communication inclusive et non genrée, sur l’analyse différentiée selon les sexes (ADS+), etc.

Des outils pour vous aider

Le programme Femmes en loisir offre des formations en ligne, gratuite, sur l’égalité de genre et les stéréotypes de genre : https://www.femmesenloisir.com/projects

R3.

Donner accès à des programmes de mentorat aux femmes de votre équipe

Statistiquement, les femmes sont moins nombreuses dans des postes de direction ou sur les conseils d’administration. Le mentorat est donc une manière de favoriser la progression des femmes vers des postes décisionnels et ainsi de renverser cette tendance.

Des outils pour vous aider

Femmes en loisir offre un programme de mentorat gratuite : https://www.femmesenloisir.com/mentorat

Programmation

​Une personne, peu importe son genre doit avoir accès à des activités de loisir et à un choix d’activités. C’est pourquoi il est important pour une organisation de loisir d’adopter une posture d’inclusion au moment de réfléchir à sa programmation, ses activités et son animation.​

Bonnes pratiques à adopter

Voici quelques recommandations qui permettent de mettre en place une programmation inclusive. Ces pratiques visent à favoriser une expérience positive en loisir pour les femmes.

L’importance d’une programmation de loisir inclusive et sans sexisme

P1.

Organiser des activités spécifiquement pour les femmes

Ce type d’initiatives est important, particulièrement dans les domaines où les femmes sont moins nombreuses. En effet, certaines activités de loisir, notamment les activités physiques ou de plein air, ont longtemps été interdites aux femmes, ce qui a des répercussions sur leur pratique encore aujourd'hui. Planifier des plages horaires réservées aux femmes pour certaines activités permet donc de s'initier ou de se développer dans un environnement sécuritaire.

Il faut faire attention de penser « par et pour » les femmes, sinon cela risque de ne pas atteindre l’objectif.

P2.

Favoriser la gratuité, la contribution volontaire ou des paiements modulés selon les revenus pour participer aux activités

En moyenne, les femmes ont encore un revenu inférieur à celui des hommes. C'est encore plus vrai pour les femmes racisées, les femmes autochtones, les femmes issues de l'immigration ou encore les femmes aînées.

P3.

Prévoir des activités pour les adultes en parallèle aux activités pour enfants et inversement

Les femmes consacrent davantage de temps au travail non rémunéré (tâches domestiques, soins des enfants, proche aidance) que les hommes, ce qui diminue leur temps libre. Organiser des activités pour les adultes en même temps que les activités pour les enfants peut faciliter la gestion du temps pour les familles et ainsi permettre aux femmes de participer davantage à des activités de loisirs. Cela peut aussi être l'inverse, soit des activités pour les enfants, par exemple un service de garde, durant les activités pour les adultes.

P4.

P5.

Animer sans stéréotypes de genres

L’animation demande beaucoup d’adaptation et parfois d’improvisation. Dans ce contexte, il est facile de reproduire des stéréotypes de genres. Que ce soit une animation auprès d’enfants ou durant un événement, il est important d’adopter une communication non genrée afin d’éliminer ces stéréotypes et de permettre un environnement sécuritaire pour tous et toutes.

Prévoir des services de halte-garderie durant les activités pour adultes

Les femmes consacrent davantage de temps au travail non rémunéré (tâches domestiques, soins des enfants, proche aidance) que les hommes, ce qui diminue leur temps libre. Prévoir une halte-garderie, peut faciliter la gestion du temps des mères et leur permettre de participer plus facilement à des activités sans complexifier leur déplacement et ajouter à leur charge mentale. Savoir que les enfants sont à proximité aide à instaurer un sentiment de confiance. De plus, le processus migratoire est parfois long et demande du temps et de l’énergie. Les familles peuvent alors avoir besoin de trouver des activités pour occuper les enfants.

Gouvernance

De manière générale, les femmes sont moins représentées dans les sphères décisionnelles, donc leur parole moins entendue. L’expérience spécifique des femmes n’est alors pas ou peu considérée et les décisions prises possiblement moins adaptées à leurs diverses réalités et besoins. En travaillant sur la mise en place d’une gouvernance inclusive et des partenariats diversifiés, une organisation se donne les moyens de transformer ses pratiques pour mieux représenter les femmes et lutter contre le sexisme.

Bonnes pratiques à adopter

Voici quelques recommandations qui permettent de favoriser une représentation diversifiée et une gouvernance inclusive. Ces pratiques visent à créer une expérience positive en loisir pour les femmes.

L'importance d'une gouvernance inclusive et sans sexisme en loisir

G1.

Formuler des cibles de parité, notamment sur les conseils d'administration et les comités organisateurs

Bien que la discrimination envers les femmes soit interdite au sens de la loi, des inégalités demeurent présentes entre les hommes et les femmes. Pour contrer les discriminations systémiques basées sur le sexe ou le genre, il faut une solution systémique. En d'autres mots, si les règles sont injustes à l'égard des femmes (ou envers d'autres groupes historiquement discriminés), il faut changer les règles pour les rendre plus équitables. Considérant que les femmes ne représentent que 33% des membres des conseils d'administration des organisations en sport, loisir et plein air, adopter une cible paritaire est une mesure pour pallier cette sous-représentation.

G2.

Adopter une politique contre le harcèlement et y inclure les comportements homophobes, transphobes et sexistes

Bien que la discrimination envers le sexe, l'orientation sexuelle, l'expression ou l'identité de genre soit interdite selon la Chartre des droits et libertés de la personne du Québec, des situations sexistes, homophobes ou transphobes peuvent tout de même survenir dans n'importe quel milieu. Adopter une politique qui spécifie ces motifs démontre un engagement à lutter contre le sexisme, l'homophobie et la transphobie tout en outillant les milieux sur les manières d'intervenir dans ce genre de situation. Il est notamment utile d’avoir un code de vie pour le personnel et les personnes participantes dans lequel les comportements sexistes, homophobes, transphobes, etc. sont interdits.

G3.

Réfléchir à la place qu'occupent les femmes dans son organisation

Il est nécessaire de se demander si l'attribution des postes et des tâches dans l’organisation est genrée. Il existe des métiers traditionnellement féminins (infirmière, éducatrice, enseignante, secrétaire) et des métiers traditionnellement masculins (politicien, avocat, médecin, ingénieur). Bien qu’aujourd’hui les femmes au Québec ont accès à n’importe quel métier, cette division demeure encore présente. De plus, les stéréotypes de genres influencent le recrutement comme la division des tâches. Ainsi, les hommes sont plus rapidement considérés pour une promotion dans un poste de gestion, par exemple. C’est ce qu’on appelle le plafond de verre. Ce plafond est encore plus solide pour les femmes non blanches, par exemple.

G4.

Adopter une politique d’égalité des genres

Adopter une politique d’égalité des genres, est une manière pour une organisation de s’engager à lutter contre le sexisme et à réviser ses manières de faire pour mettre en place des pratiques inclusives.

 

Pour vous inspirer, vous pouvez télécharger le « Guide pour une politique d’égalité des genres en sport au Québec » d’Égale Action : https://www.egaleaction.com/wp-content/uploads/2022/03/2021_Guide-pour-une-politique-degalite-des-genres-en-sport-au-QC_EA_OPTIMISE.pdf

G5.

Favoriser un équilibre de vie et une bonne articulation entre la vie personnelle et professionnelle

Malgré une meilleure répartition des tâches domestiques et familiales entre les hommes et les femmes depuis quelques décennies, des inégalités demeurent. En effet, les femmes occupent plus de temps que les hommes à s’occuper des des enfants et de la gestion familiale, ce qui nécessairement affectent leur temps de loisir disponible.

Pour vous inspirer, vous pouvez télécharger le « Guide pour une meilleure articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle » d’Égale Action : https://www.egaleaction.com/wp-content/uploads/2022/03/2021_Guide-articulation-vie-personnelle-professionnelle_OPTIMISE.pdf

Équipements et infrastructures

L’importance d’une gestion inclusive et sans sexisme des équipements et des infrastructures de loisir

Bonnes pratiques à adopter

Voici quelques recommandations qui permettent de mettre en place une gestion inclusive des équipements et des infrastructures de loisir. Ces pratiques visent à favoriser une expérience positive en loisir pour les femmes.  

E1.

Offrir une variété de grandeurs dans l'équipement et le matériel nécessaires pour suivre une activité

Il est important de prévoir du matériel qui convient à des personnes de différentes tailles et de différents poids. Un gilet de sauvetage trop grand ou trop petit n’est pas sécuritaire, un bâton de hockey qui n’est pas de la bonne longueur n’est pas confortable.

E2.

S'assurer que les infrastructures permettent la mixité des activités.

L'architecture et l'aménagement urbain ne sont pas neutres. Certaines installations n’ont pas été construites dans une optique de mixité et n’ont, par exemple, que des vestiaires pour les hommes. Il faut alors repenser ces installations pour permettre la mixité en réaménageant les vestiaires. Même chose pour les toilettes qui ne sont pas toujours accessibles durant les activités, par exemple en plein air où l’hors d’activités extérieures en ville. Au-delà de ces problématiques évidentes, certaines situations sont plus subtiles : un espace qui est officiellement mixte, mais qui ne répond pas aux besoins des filles et des femmes peut également demander un réaménagement. Par exemple, les parcs sont accessibles à tous et à toutes, mais les aménagements (terrains sportifs, modules de jeux pour enfants, etc.) sont orientés vers les besoins de certains groupes de la population au détriment d’autres.

Petit lexique

  • Sexe : Réfère au sexe biologique d’une personne, il est habituellement attribué à la naissance dans une logique de binarité du sexe féminin et du sexe masculin. Lorsqu’il est question de mention de sexe, c’est une référence au sexe inscrit sur les documents d’identité officiels.

  • Genre : Le genre est une construction sociale qui attribue certaines caractéristiques physiques, sociales, comportementales stéréotypées à la féminité ou à la masculinité. Il est question d’expression ou d’identité de genre lorsqu’on fait référence au genre auquel une personne s’identifie, peu importe le sexe attribué à la naissance. Le genre est fluide et peut changer au cours d’une vie. 

  • Binarité des genres : Il s’agit d’une idée contestée selon laquelle il n’y aurait que deux catégories de genres : les hommes et les femmes. Il est préférable de considérer l’identité de genre comme un continuum. La non-binarité fait référence aux personnes qui ne s’identifient pas (ou pas exclusivement) comme homme ou femme.

  • Intersexe : Fait référence aux personnes qui ont des caractéristiques biologiques qui ne correspondent pas seulement à un des sexes médicalement reconnus (féminin ou masculin).

  • Parité : Principe qui fait référence à une représentation ou à une proportion juste. Par exemple, lorsqu’il est question de la parité sur un conseil d’administration, on fera souvent référence à une zone paritaire, c’est-à-dire une représentation entre 40% et 60% de femmes et d’hommes.  

  • Sexisme : Système reposant sur la hiérarchisation des sexes et sur l’idéologie d’une supériorité masculine sur le féminin. Il est la source de violences, de discriminations, d'inégalités, de marginalisation, d’oppression et d'exclusion envers les femmes.

  • Cissexisme : Système d’oppression qui considère l’adéquation entre le sexe attribué à la naissance et le genre d’un individu comme la norme et qui nie la légitimité des personnes trans, considérées comme inférieures.

  • Intersectionnalité : Concept qui permet de reconnaître la simultanéité des oppressions et les expériences singulières des individus. Il permet de constater les interactions entre le racisme, le sexisme, l’âgisme, le colonialisme, etc. qui s’influencent et se renforcent mutuellement et simultanément. 

  • ADS+ (analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle) : il s’agit d’un processus d’analyse qui permet de discerner, de façon préventive, les effets distincts que peut avoir une initiative sur les hommes et les femmes, d’évaluer leur impact et d’ajuster les stratégies afin de satisfaire au mieux les besoins différenciés des hommes et des femmes. L’ADS+ prend ses racines dès la naissance du projet et dirige celui-ci jusqu’à la fin.  

  • Stéréotypes de genres : Les stéréotypes sont une généralisation simplifiée et réductrice appliquée à un groupe entier de personnes, sans tenir compte des différences individuelles. Les stéréotypes de genres (ou sexuels) font donc références aux rôles et attributs d’un genre. Ils permettent de justifier les inégalités et la division sociales des genres.

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